Trophée Marcel Troupel 2021 1ère Édition

04 Juillet 2021

Cette année, la SR-Antibes organise une nouvelle régate avant les vacances et à l’initiative de ses nombreux amis, nous la dédions à Marcel Troupel qui a fait briller les couleurs du Club dans de nombreux championnats, de France, du Monde et même au Jeux Olympiques.

« Naître dans la belle ville d’Alger, dans une baie magnifique…on comprend l’attirance de la mer.

Marcel, dès son plus jeune âge, a gouté aux plaisirs de l’eau. La pêche avec son père à bord d’une « pastera », l’aviron au rowing club d’Alger, jouxtant le Yacht Club.

Adolescent, passant ses vacances à Alger-plage, station balnéaire près du cap Matifou, il a souvent emprunté des Vauriens, et surtout des Moths.

Cela l’a amené à construire son premier 5o5, en bois, numéro 298.

Il est ensuite passé au plastique avec le numéro 560 (seul bien sauvé lors de la débâcle de 1962, et embarqué sur un navire de commerce de la compagnie Schiaffino).

Ces années, de 1958 à 1962 ont vu les participations de Marcel en 5o5, et dans d’autres séries (il trouvait toujours quelqu’un pour lui prêter un « boat » d’une autre série. Ainsi, il a notamment gagné, en 1960, le championnat d’Algérie de Moth (à la barbe du champion de France, venu pour cette épreuve…).

Et en 1969, le Championnat de la Méditerranée en Snipe (alors surnommé le « fer à repasser »), équipé de François Daboussy, alors âgé de quatorze ans.

A notre arrivée en 1962, à Paris, ses succès étant connus, les deux grands clubs Parisiens (Yacht Club de France et Cercle de la voile de Paris) se disputèrent son adhésion.

Finalement parrainé par Jacques Lebrun (ancien sélectionné olympique) et Marcel Buffet, auquel il s’était déjà confronté, il a été accueilli au Cercle de Voile de Paris.

Là, ses années de gloire ont commencé, presque toujours deuxième, n’arrivant pas à concrétiser et surnommé « Poulidor de la voile », il lui a fallu attendre le Grand Prix de Maubuisson pour la consécration, en mai 1966.

Ses palmarès :

En 1966 : Championnat de France (Grau du Roy) (remporté mais déclassé pour un problème de bôme).

En 1967 : Championnat de France (Carnac).

En 1968 : Championnat de France (Marseille).

En       … : Championnat du Monde (Kiel).

En 1969 : Championnat de France.

En 1972 : En finale de la sélection au Jeux Olympiques sur Tempest (un autre « fer à repasser »).

Après cette épreuve où ses nerfs ont lâché, il a abandonné le yachting léger. Il a acheté son premier bateau « lourd », coque nue et l’a équipé comme il savait le faire.

Il s’est distingué au sein du Cercle de la voile d’Arcachon, puis à Antibes ».

Notre ami commun, Dominique Géniaux, écrivait, il y a quelques années, dans son article « mémoire de bateaux » :

« Après avoir possédé un joli Jouet 26, Marcel Troupel cherchait un bateau un petit peu plus grand et habitable. Cet exceptionnel barreur, champion du monde de 5o5, plusieurs fois champion de France et sélectionné olympique en Tempest, avait la chance d’avoir comme équipier Philippe Lanaverre qui travaillait chez Kirié. Ce chantier produisait depuis peu le Feeling 850, dessiné par le Rochelais Philipe Briand. La coque était la même que celle de « Free-Lance », vainqueur de la Half Ton Cup en 1983 en Norvège.

Si le chantier produisait une version sage, il construisait aussi une version dite « racing », gréé en 7/8eme avec une grande jupe.

Marcel, qui désirait aussi faire de la croisière, commanda alors une version standard avec un mât gréé en tête, double étage, plus haut, afin de bénéficier d’un plan de voilure plus généreux pour Antibes. Cette version rejoignit alors le catalogue du chantier sous le nom « spécial ». Mais les places sur les pannes étaient alors limitées à 9 m, obligeant Marcel à commander la coque courte, sans la jupe.

Quelques années plus tard, il commanda la jupe standard pour remettre le bateau en conformité avec la série.

« RIFIFI » était redoutable dans les petits airs, aidé par le talent de son skipper. Lors des « Trois baies », il termina même en temps réel devant « Free Lance », le prototype dont il était issu. Mais la brise n’était pas sa tasse de thé, et quelques départs au lof lors de l’Alba cup de 1994 par fort vent d’Est (qui vit le démâtage de quelques concurrents) avec girouette dans l’eau, calma l’équipage. Marcel finit par vendre le bateau, au début des années 2000, au grand désarroi d’Huguette…et RIFIFI devint GARGALI ».

Les pré-inscriptions seront ouvertes en ligne à partir de 20h00 le jeudi 24 juin.

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